53 – Le Bélize

Du 30 janvier au 11 février

Le Bélize, ancienne colonie du Honduras britannique, est le seul pays d’Amérique centrale à ne pas avoir de côte sur l’océan Pacifique. Par ailleurs, c’est le seul pays dans la région à avoir comme langue officielle l’anglais. La population est de couleur noire et la monnaie est le dollar bélizien. Nous savons aussi que le Bélize est un paradis fiscal : pour cette raison, nous avons de hautes attentes de ce pays. Irina et Amélie rêvent même de faire du shopping dans les magasins. 🙂

En fait, le Bélize est un pays vraiment petit : 298 km du nord au sud et 120 km d’ouest en est. Donc nous avons prévu de passer environ 10 jours dans ce pays. Malgré sa taille et sa faible population, le Bélize est un mélange de cultures différentes : maya, créole, indien, oriental, mennonite, arabe et même chinois.

A la frontière tout se passe normalement. Nous avons fait nos devoirs et nous y sommes entrés sans problème. Nous sommes accompagnés de Claire et David et nous espérons rester ensemble jusqu’au Panama.

Premier arrêt, Corozal, un petit village pas très loin de la frontière, au bord de la mer. Avant de se garer pour la nuit, nous recherchons un magasin pour faire les courses et acheter une carte de téléphone. On trouve une carte de téléphone mais pas un vrai magasin. C’est assez pauvre dans le coin ! On fera les courses demain… Nous sommes optimistes : nous trouverons les centres commerciaux de rêves plus tard !

Comme d’habitude, on se gare à côté de Claire et David et on sort les tables et les chaises. Durant l’apéro, un local du genre Bob Marley vient nous voir pour nous vendre des petits bateaux en bois local. Il est assez imposant et n’a pas peur d’entrer sur “notre petit territoire”; il est même un peu lourd et nous devons insister pour le voir finalement partir. Après cette expérience, nous faisons des recherches sur internet et nous découvrons qu’un couple d’étrangers a été tué l’année dernière dans la ville où nous sommes. C’est la première fois depuis que nous sommes partis que nous nous sentons un peu en insécurité. Partout au Mexique, les gens essayaient de nous aider lorsque nous en avons eu besoin – même s’ils n’y arrivaient pas toujours 🙂 – mais jamais il nous est arrivé d’être agressé. Conclusion : nous décollons le lendemain le plus tôt possible.

Orange Walk

Nous allons ensuite à Orange Walk, qui est à 45 km de Corozal. Nous y trouvons un bivouac très sympa, tranquille et sécurisé sur le bord d’une rivière : une oasis, une bouffée d’air frais.

L’attraction de la journée est centrée sur les crocodiles. Hier soir, pendant le dîner, le gardien nous conseille de faire attention aux crocodiles qui sortent souvent de l’eau et qui se reposent sur la bordure de ciment. 

Bélize City, autrefois la capitale du Bélize.

Nous arrivons assez tard dans l’après-midi à Bélize City pour sortir dans la ville. Nous nous garons dans le parking de l’hôtel Sheraton, à côté de la mer. Nous espérons qu’on peut laisser les voitures là-bas pendant 2 jours lorsqu’on va sur l’ile Caye Caulker. Nous dînons chacun chez soi et nous profitons du wifi de l’hôtel  pour faire un peu d’école. 

L’île Caye Caulker

Le lendemain matin nous préparons nos sacs à dos pour passer 2-3 jours sur l’île. C’est la première fois qu’on quitte Johnny RV depuis qu’on est en route. Irina est contente de sortir un peu de notre maison roulante de 8 mètres carrés. 🙂 A 9h du matin nous sommes au débarcadère pour prendre le bateau pour nous évader dans l’île tropical de Caye Caulker.  Nous avons hâte de nager avec les requins, les  tortues et de faire du snorkeling pour voir les coraux.

Nous arrivons sur l’île vers 11.30. 

Nous décidons de trouver d’abord un endroit sur la plage pour poser les sacs à dos, les mamans et les enfants, pendant que David et Damien vont chercher un hôtel pas trop cher. Nous nous arrêtons au “split”. Il s’agit d’un bras de mer entre 2 îles créé il y a quelques années suite à un ouragan.

Quand les papas reviennent, nous déjeunons sur place. 

 

Dans l’après-midi, nous découvrons l’île et essayons de trouver un bon deal pour aller voir les requins et les coraux.

 

Et nous voilà en bateau pour la grande aventure.

Nagez avec la vie marine exotique, avec les requins, les raies, même une tortue, et faire du snorkeling le long de la plus longue Barrière de Corail de l’Hémisphère Ouest, c’est quand même un moment inoubliable. 

Notre capitaine nourrit les requins et les raies pour les attirer et nous permettre de nager avec eux.

Nous découvrons une réserve naturelle d’hippocampes en arrivant à l’île :

Le lendemain, nous nous promenons de nouveau avant de prendre le bateau pour retourner à Johnny RV.

Bélize City

Nous arrivons à la maison à 18h. Même si le plan était de dîner dans la ville, nous sommes trop fatigués pour sortir. Et comme nous n’avons pas encore trouvé de magasin pour faire les courses, nous préparons le plat préféré des enfants, des pates ! 🙂

Le lendemain, après quelques heures d’école, nous partons pour Cockscomb National Park. Mais avant on fait un petit tour de la ville coloniale de Bélize. 

Nous y découvrons le plus ancien pont rotatif manuel d’Amérique du Nord. Hélas il n’est en fonctionnement que lors des ouragans pour laisser passer l’eau de la mer alors plus abondante.

Cockscomb National Park

Nous avons hâte d’y arriver car c’est la seule réserve de jaguar au monde.

En entrant dans la réserve, il y a une petite balade pour y découvrir un avion écrasé lors d’une tempête :

Pour le lendemain, nous avons prévu 2 randonnées dans la jungle : une de 4h le matin et la deuxième dans l’après-midi, de 2h pour aller à une cascade.

Pour la promenade du matin, le garde nous conseille de nous réveiller tôt, vers 5h du matin, si nous voulons avoir la chance de voir des jaguars dans la jungle. Nous sommes optimistes, comme d’habitude, même si nous sommes conscients du fait que nous avons de petits enfants avec nous. 

Le premier animal que l’on voit est un papillon :

Après, toute sorte de plantes :

Nous n’abandonnons pas et nous allons plus profondément dans la jungle. Nous voyons des traces de jaguar partout au tour de nous, des traces fraiches. Mais pas un seul jaguar !

Ooh, pas de jaguars, mais des champions oranges ! Comme ils sont jolis, mais ce ne sont pas des jaguars !

Après 4 heures de promenade, nous rentrons tous déçus ! Nous avons encore une chance de voir les jaguares dans l’après-midi.

  

Et à nouveau le papillon de la journée ! 🙂

Déçu pour la 2eme fois aujourd’hui, les garçons et Léa décident de s’aventurer et d’y retourner à 22h. Mais, devinez quoi : ils se promènent pendant la nuit dans la jungle pendant 1 heure pour ne rien voir !

Hopkins

Cette ville est recommandée par de nombreux voyageurs car son rythme est très cool. Ce sont effectivement des garifunas qui y habitent, des descendants d’esclaves africains et d’autochtones des Caraïbes. Un local vient à nouveau nous déranger en fin de dîner et nous demande à manger, de façon très imposante, voire agressive.  Le lendemain matin, dès que nous ouvrons la porte de camping car, l’intrus saute de nulle part et commence à mendier pour plus de nourriture. On dirait qu’il a passé la nuit derrière la voiture. Décidément, ce pays commence à nous inquiéter. Nous ne prenons pas de photos et partons tout suite.

Dangriga

Dangriga a la plus forte concentration d’habitants Garifuna, qui maintiennent leurs traditions. Dangriga est souvent appelée la capitale culturelle du pays. Nous y passons rapidement sans y rester dormir.

La côte est jonchée de déchets :

Blue Hole National Park

Damien est un peu fatigué et laisse le volant à Emma :

Blue Hole National Park

Ce parc est sur notre route. Nous y découvrons un joli “trou d’eau bleu”. Il y a ensuite une petite balade dans la jungle pour entrer dans une grotte profonde de plusieurs centaines de mètres. Sans lumière adaptée, nous n’allons pas jusqu’au fond, et il faut en plus un guide officiel pour aller plus loin.

San Ignacio

Nous dormons dans la ville de San Ignacio, halte nécessaire avant la frontière du Guatemala. Nous y faisons une lessive et une petite balade. Là aussi, l’alcoolisme semble assez élevé et nous ne sommes pas rassurés de nous balader dans le centre en fin de journée.

Nous avons cherché au Bélize le côté “paradis fiscal” mais nous ne l’avons pas trouvé. Ce que nous avons trouvé, c’est une pauvreté inimaginable. Nous n’avons trouvé aucun centre commercial pour faire du shopping.

Le Bélize est un petit pays sans production autochtone : tout y est importé. Et le pire, c’est qu’à cause de la Barrière de Corail – une fierté nationale et une source financière essentielle pour le pays parce que cela attire les touristes – aucun bateau ne peut entrer au port. Donc malgré la pauvreté, tout est très cher au Bélize. C’est triste, parce ce que cela se voit sur le caractère agressif des citoyens.

Nous avons passé de bons moments dans ce pays, surtout à Caye Caulker, mais nous sommes contents d’en sortir.

A demain au Guatemala !

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