7- Le calme avant la tempête

Dimanche 29 Juillet : le calme avant la tempête

Nous prenons le petit-déjeuner sur la plage dite “espagnole”.

Puis nous visitons le centre des sciences Telus, musée constitué d’expériences scientifiques pour les enfants.  Irina se sent faible, faillit de tomber dans le pommes deux fois, retourne ensuite à Johnny RV garé sur le parking du Mcdonald’s.

Il est 15:00 lorsque Damien revient du musée avec les enfants. Nous fermons les portes du camping-car. Action anodine. Nous nous regardons dans les yeux : “as-tu les clés ?”. Réponse : “Non, elles sont restées dans le camping-car…”. Nous sommes enfermés dehors. C’est dimanche. Tous les magasins sont fermés. Nous n’avons pas de téléphones fonctionnels au Canada. Que faire ? Aux Etats-Unis, les policiers savent parfois ouvrir les véhicules de l’extérieur, expérience vécue d’Irina… Est-ce similaire au Canada ? Damien s’en va courir dans les rues de Vancouver et trouve une voiture de police. La policière dans le véhicule n’est pas intéressée par notre problème ; elle nous conseille d’aller dans un magasin spécialisé, même si tout est fermé aujourd’hui… Damien revient au McDonald’s bredouille, et trouve Irina et les enfants devant un Big Mac, ils ont finalement la “chance” de manger au Mac Do :-). L’officier de sécurité du McDonald’s, très sympa, voit se présenter devant lui une femme enceinte avec 2 enfants, bloqués hors de leur camping-car. Il n’a d’autre choix que de nous aider. Bingo ! Il appelle un de ses collègues au téléphone, qui appelle un spécialiste, Buster, qui viendra 20 minutes plus tard pour ouvrir notre camping-car :-).

Entre temps, toujours au Mac Do, une femme arrête Irina et lui conseille d’aller aux toilettes en urgence. “Pourquoi donc ?” demande Irina, qui préférerait ne pas se rendre aux toilettes du MacDo… “Madame, vous saignez.” Choquée, Irina vérifie rapidement pour découvrir qu’il ne s’agit que de Ketchup… Soulagement. Il est temps de partir de Vancouver.

A la douane

Nous voici en route pour la frontière avec les Etats-Unis. Nous y arrivons en fin de journée.

Ayant 3 nationalités à 4 ainsi qu’un véhicule canadien, nous sommes “invités” à aller nous garer pour nous expliquer dans le bâtiment de la douane américaine. Damien doit faire comprendre qu’il n’est pas immigrant illégal et Irina doit expliquer qu’elle habite bien aux Etats-Unis. Ceci fait, il ne reste plus aux officiers qu’à remplir les formulaires qui nous permettront de vendre Johnny RV aux Etats-Unis si nous en avons besoin. Damien est toutefois limité à des périodes de 90 jours sur le sol américain avec le visa ESTA, il devra donc retourner en Europe au milieu de notre séjour aux US.

Au camping

La zone entre la frontière US-Canada et Seattle semble moins touristique : nous trouvons facilement un camping aménagé.

Première nuit depuis notre départ de Calgary en camping non sauvage ! Nous y arrivons avant la tombée de la nuit et allons en urgence vider les réservoirs d’eaux noire et grise. Une personne est déjà présente à la station de vidange. Irina lui demande assistance ce qui s’avère bien utile étant donné le nombre d’actions à réaliser. Nous remplissons en plus le réservoir d’eau claire. Nous nous sentons mieux.

Nous galérons un peu pour trouver un endroit libre ou brancher le camping-car. Les enfants peuvent faire du vélo et découvrir le camping pendant ce temps. Nous trouvons un espace libre, branchons l’électricité et l’eau courante, sortons les 2 extensions du camping-car pour avoir un peu plus d’espace de vie, nous sommes comme dans un château ! Nous cuisinons un plat chaud puis allons nous coucher, heureux comme des rois. Nous discutons jusqu’à minuit trente, prêts à passer notre première nuit au repos réel, confortables.

Fini le camping

A 1 heure du matin (soit 30 minutes après nous être couchés), Irina réveille Damien : “J’ai une hémorragie”.

Que faire ? Aller à l’hôpital ? Lequel ? Comment en trouver un sans internet et sans téléphone ? En plus, le camping a des règles strictes, pas de bruit entre onze heures du soir et sept heures du matin, sinon nous recevons une amende minimale de $50. Si nous quittons le camping, nous ferons énormément de bruit : rentrer les extensions du camping-car, traverser tout le camping, etc. Mais ce n’est pas le plus important. Heureusement à Calgary, Damien avait téléchargé sur son téléphone le plan Google Maps de toute la zone, y compris le nord-ouest américain. Grâce à Google Maps, nous trouvons quelques hôpitaux à priori de petite taille à moins de 30 minutes du camping. Dans notre cas, ce type d’hôpital ne saurait peut être pas quoi faire. Nous débranchons le camping-car et partons pour l’hôpital universitaire de Seattle. Un des avantages de voyager en camping-car est que les enfants peuvent continuer à dormir lorsque l’on roule au milieu de la nuit.

A 3 heures du matin, Damien dépose Irina aux urgences et reste dans le camping-car pendant que les enfants dorment. Le Wifi de l’hôpital nous permettra de rester en contact. Irina est placée dans une chambre de la maternité pour accoucher, fait un test sanguin pour éliminer la possibilité de rupture de placenta, le bébé est sous monitoring. Irina apprend que son assurance en Californie devrait aussi fonctionner à Seattle.

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